Conseil en veille Tag

Pour alimenter en informations sa veille stratégique, les flux RSS restent un must de la surveillance à distance.

Nous avions déjà dévoilé dix astuces pour détecter et identifier des flux sur le web, il est temps d’aborder la question des réseaux sociaux qui font du web 2.0 ce qu’il est aujourd’hui s’il on veut rester exhaustif.

Or le triste (mais logique) constat ne fait que se confirmer depuis quelques années: Les flux RSS se raréfient. De plus en plus de sites internet préfèrent souvent les remplacer par une newsletter, qui a l’avantage de fournir des informations sur les souscripteurs, ce qui n’est pas le cas avec l’utilisateur d’un flux RSS (qui, lui reste anonyme). Avec l’émergence du Big Data et l’impérieuse nécessiter de tout mesurer pour optimiser ses actions, les flux RSS deviennent inutiles.

Du côté des réseaux sociaux, le constat est un peu le même, mais pour des raisons différentes: On souhaite que les utilisateurs restent, ne serait-ce que pour voir les annonces contextuelles et billets sponsorisés qui génèrent une bonne partie du chiffre d’affaire de réseaux comme Facebook (qui a purement et simplement supprimé l’option) ou Twitter. Les autres ont pour la plupart rendu l’accès aux RSS plus difficile (sans les supprimer). Cela n’est pas une limite dans bien des cas, puisque nous-mêmes surveillons ces réseaux sociaux (ainsi que slideshare, youtube, instagram…) par l’intermédiaire des API proposées lorsqu’elles existent

Voici donc une liste (non exhaustive) des astuces permettant de mettre en surveillance les réseaux sociaux, mise à jour en mai 2016:

Facebook:
Jusqu’au 15 juin 2015, Facebook permettait de suivre directement les comptes, en disposant d’un identifiant numérique:
http://www.facebook.com/feeds/page.php?format=rss20&id=123456789123456

Il suffisait alors de se rendre par exemple sur http://findmyfbid.com/ avec l’adresse du compte (du type https://www.facebook.com/compte/) puis de le coller dans le champ pour sortir son identifiant, à remettre dans l’URL.

On ne peut suivre actuellement que les notifications de son propre compte (aller sur https://www.facebook.com/notifications, puis cliquer « RSS »).
Cependant on peut aussi utiliser des applications gratuites pour générer un flux RSS comme Wallflux (Atom), Fivefilters, ou FB RSS Feed. On peut, enfin, utiliser une API en s’inscrivant comme développeur si on a le courage (et les compétences!)

Twitter:
L’oiseau bleu ne propose plus d’options de suivi, toutefois il est possible d’y arriver en utilisant soit QueryFeed, soit une macro Google:
> Queryfeed: Permet la recherche (éventuellement avec des opérateurs twitter) ou bien l’obtention d’un flux RSS généré en omettant par exemples réponses et retweets.

> Macro Twitter: Il suffira de coller cette dernière dans sa barre de navigateur: https://script.google.com/macros/s/idscriptgoogle/exec?012idwidget456 (exemple).

1- Aller dans paramètres/widget puis créer un nouveau widget (recherche, publications chrono, etc.) et récupérer son identifiant.
2- Utiliser un script Google (ex. celui d’Amit Agarwal) puis choisir d’exécuter Twitter_RSS.
3- « Publier/déployer comme une application web » pour autoriser et déployer le script.
4- Ajouter l’identifiant précédemment récupéré sur le widget twitter.

Google Plus:
Ce réseau social est suffisamment utilisé pour présenter un intérêt dans la surveillance de comptes, groupes et thématiques. Ne proposant de système de surveillance, il conviendra de recourir à une application, comme Google+ To RSS (API publique). Un exemple: https://gplus-to-rss.appspot.com/rss/*Il faut remplacer l’étoile par l’identifiant de la page.

Un exemple pour le groupe veille et IE: https://plus.google.com/114765072348374705381/posts.

Cerise sur le gâteau il est possible d’y ajouter des paramètres supplémentaires de filtrage:
?maxResults=50, ?includeHashtags=tag1,tag2 (ou exclude), ?excludeCommunityPosts, ?useAnnotationAs*

Flipoard:
Remplacer l’étoile par le nom du compte et l’identifiant plus loin (id): https://flipboard.com/section/*-id.rss

Tumblr:
Remplacer * par le nom du compte: http://*.tumblr.com/rss
Exemple

Diigo:
Remplacer l’étoile par le nom d’utilisateur:
https://www.diigo.com/rss/user/*
Ici remplacer * par le nom du tag: https://www.diigo.com/rss/tag/*?tab=200

Google Search:

Linkedin:
Viadeo comme Linkedin ont arrêté de permettre de suivre ses actualités via RSS. Pour le premier en perte de vitesse, il semble ne pas y avoir de solutions, tandis que pour Linkedin, il y en a une pour surveiller les publications d’auteurs choisis (mais pas de Pulse), à condition de disposer de feedly. Pour en savoir plus

En clair, il suffit de disposer de Feedly.
Aller sur la page de l’auteur, cliquer sur « voir plus », puis récupérer l’identifiant comme ici: https://www.linkedin.com/today/author/41277595 puis le coller dans la barre de recherche de feedly. Cela marche aussi avec les influenceurs: https://www.linkedin.com/channels/rss/influencers/

Blogs & Plate-formes de Blogging

Blogger
http://*.blogspot.com/rss.xml – exemple: http://veille.blogspot.fr/rss.xml

WordPress
http://*.wordpress.com/feed/ Marche aussi pour tous les sites sur wordpress, ex. https://www.viedoc.fr/fr/feed/
Cela marche aussi avec les commentaires /comments/feed, tags /tags/feed et recherche /search/feed

Joomla
http://www.siteweb.com/index.php/actualites?format=feed

Dotclear
General: http://www.siteweb.com/rss.php
Commentaires: http://www.siteweb.com/rss.php?type=co
Catégories: http://www.siteweb.com/rss.php?cat=*

Dropbox
(changements sur dossier partagé) https://www.dropbox.com/123/456/789/events.xml

Instapaper
(changements sur bookmarks) http://www.instapaper.com/rss/123/456

Stumbleupon
Remplacer * pr l’utilisateur: http://rss.stumbleupon.com/*/favorites
Exemple: http://www.stumbleupon.com/rss/stumbler/OutilVeille/likes

Evernote
https://www.evernote.com/pub/*/feed

Videos:

Youtube:
L’option officielle donnée par Youtube est de créer des souscriptions à partir de chaînes. Une fois les souscriptions acquises il faut aller dans le manager, puis exporter le fichier pour le lecteur RSS, au format XML.

Il existe aussi la possibilité de surveiller directement un compte avec cet URL (remplacer * par l’utilisateur)
https://www.youtube.com/feeds/videos.xml?user=*

Mais aussi surveiller une chaîne directement avec son user ID numérique:
https://www.youtube.com/feeds/videos.xml?channel_id=1234567890123456789

On peut l’obtenir simplement en allant sur la chaîne en question, ici par exemple celle de TED talks: https://www.youtube.com/channel/UCAuUUnT6oDeKwE6v1NGQxug

Ce qui donne https://www.youtube.com/feeds/videos.xml?channel_id=UCAuUUnT6oDeKwE6v1NGQxug

Et pour surveiller les vidéos publiées (même exemple)
https://www.youtube.com/feeds/videos.xml?user=TEDxTalks

Dailymotion:
L’autre plate-forme de vidéos permet non-officiellement de suivre les nouveautés via quelques requêtes RSS bien pratiques:

-Pour afficher les dernières vidéos (mots-clés): http://www.dailymotion.com/rss/search/*
-Pour surveiller les vidéos d’un compte: http://www.dailymotion.com/rss/user/*
-Pour surveiller un tag spécifique: http://www.dailymotion.com/rss/fr/tag/*

Images:

Pinterest:
Utilisateur: https://pinterest.com/*/feed.rss
Board d’utilisateur (utilisateur/nom board): https://pinterest.com/*/*.rss
Exemple

Instagram:
Utilisateur (sans @): http://widget.websta.me/rss/n/*
tag (sans #): http://widget.websta.me/rss/tag/*
Exemple

Picasa:
http://photos.googleapis.com/data/feed/base/all?alt=rss&kind=photo&q=*
Remplacer * par le mot-clé à surveiller. Exemple

Flickr:
Identifiant de compte: http://api.flickr.com/services/feeds/photos_public.gne?id=*
Tags: http://api.flickr.com/services/feeds/photos_public.gne?tags=*

Moteurs

Google Search:
https://www.googleapis.com/customsearch/v1?alt=atom&key=API_Key&q=*
Le * représente la requête (opérateurs booléens possible).

Google Alerts:
Pas de requête exotique, il suffit d’aller simplement sur Google alerts, puis de composer sa requête (par exemple: intitle: »veille stratégique » OR intitle: »veille digitale », et de choisir dans le dernier champ « flux RSS » plutôt que son adresse mail.

Google News:
https://news.google.com/?output=rss&hl=fr&gl=fr&q= »* »+OR+ »* »+&scoring=n&num=50
Exemple: https://news.google.com/?output=rss&hl=fr&gl=fr&q= »Reseaux+Sociaux »+OR+ »Medias+Sociaux »+&scoring=n&num=50

Google Finances:
http://www.google.com/finance/*company_news*?q=&output=rss
Exemple: http://www.google.com/finance/company_news?q=NASDAQ:GOOG&output=rss

Bing:
https://www.bing.com/search?q=%22*%22&format=rss
Exemple https://www.bing.com/search?q=%22veille+digitale%22&format=rss

On peut y ajouter aussi des filtres: https://www.bing.com/search?format=rss&q=%22intelligence+%C3%A9conomique%22&filters=ex1%3a%22ez1%22
ex1: 24h, ex2: 1 semaine, ex3: 1 mois.

Wikipedia:
http://en.wikipedia.org/w/index.php?action=history&feed=atom&title=*
Comme par exemple: http://en.wikipedia.org/w/index.php?action=history&feed=atom&title=Competitive_intelligence

La mise en place d’une veille concurrentielle

19 Avr 2016, Posté par adminviedoc dans Conseil

Se renseigner sur ses concurrents est devenu un aspect incontournable de l’intelligence économique, et les entreprises chercheront à déterminer la stratégie et l’approche marché d’un concurrent. Les chiffres de ventes et données de production sont prises en compte ainsi que toutes les données pouvant êtres recueillies sur le web, donnant des indices complémentaires.

Au demeurant on peut classer ces informations en infos « blanches », faciles à collecter et appréhender (site web, blog, réseaux sociaux, presse, conférences…), les infos « grises » plus difficiles à obtenir (ex. tarifications, données internes, recherches de documents en utilisant des requêtes complexes, interrogations des partenaires et revendeurs…) et les infos « noires » qui s’apparentent à du hacking et à des pratiques sortant de la légalité qu’on n’évoquera pas ici.

Voici donc cinq grands types de sources et de méthodologies possibles :

-La présence sur le web du concurrent:

Le site corporate d’un concurrent peut permettre de discerner la vision de l’entreprise, donner un aperçu de sa stratégie, des indications d’innovations produit, des fiches techniques ou permet d’identifier le personnel. La masse d’information est parfois considérable, mais exploitable pour qui sait compiler, recouper et interpréter efficacement ces données.

Il est possible d’utiliser des outils d’analyse de changements sur des pages (alertes), de surveillance par mots-clés, mais on peut également élargir le spectre à la surveillance des comptes sur les réseaux sociaux, et aux newsletters, et donc aux outils capables de les surveiller.

Par ailleurs l’étude des campagnes Google Adwords qu’utilisent la plupart des entreprises, peut donner des indices intéressants. L’étude des argumentaires, mots-clés utilisés, périodes, donne des indices de stratégie, tandis que le comparatif des coûts de ces campagnes (simulation possible dans Google Adsense) face aux coûts des produits/services donnent des indices indirects sur le modèle économique adopté, notamment face aux marges réalisées, et in fine une indication des économies faites en interne.

-L’analyse de presse :        

Ces données sont accessibles au public (données financières, titres et actions, changements de personnel clé, déclarations de la direction, etc.). Récoltées sur une base régulière, elles peuvent êtres combinées par exemple avec le suivi détaillé des annonces publicitaires publiées, qui éclairent aussi sur la stratégie marketing des concurrents. Enfin l’examen des offres d’emplois donnent des indications indirectes de stratégie, d’importance accordée à un service ou à une nouvelle offre.

-L’étude tarifaire :

Il s’agit d’abord de méthodologies statistiques comme l’analyse conjointe, ou SIMALTO, utilisées pour calculer en base les prix du marché pour différents types d’offres. C’est un travail minutieux impliquant la compilation de données de sites comparatifs, grilles de prix, pour déterminer avec précision les prix des produits et services des concurrents sur une base comparable à ses propres tarifications. Les recherches tarifaires sont complexes,  du fait de modèles englobant les avantages des services et les avantages de la marque, incorporels. Les tarifs peuvent être en effet inclus dans une offre forfaitaire, dans le cadre d’un prix global, ou  en tant qu’option indépendante selon les cas.

Les listes de tarifs compilés lors de l’analyse permettent de comparer des «options» directement face à la concurrence ainsi que les avantages « standard ». Enfin il peut être utile de comparer la capacité des entreprises respectives à acquérir de la valeur. Si un produit ou service est plus cher qu’un concurrent, cela ne pose de problème que si son chiffre d’affaires, sa part de marché ou de profit est en baisse. Le prix doit donc refléter la valeur par rapport au marché avec l’ensemble des avantages offerts. Chaque aspect d’un produit, avec ses services associés, et les actifs incorporels (marque), doivent en effet être quantifiés.

-Obtenir des informations en interne chez un concurrent

Une pratique qui s’observe aussi souvent, consiste à passer par des sources au sein d’une direction marketing, ou simplement des chefs de service. Pour éviter de révéler le commanditaire de la recherche, le consultant peut passer par une incitation financière pour obtenir des «échanges d’informations». Un résumé des conclusions générales d’études de marché par exemple, en contrepartie d’un face-à-face ou d’une entrevue téléphonique. L’approche indirecte «autour du café», chez un concurrent est aussi parfois un moyen de renseignement efficace.

Il est possible aussi d’acquérir des informations via la pratique du « client mystère » en envoyant par exemple un stagiaire se faire passer pour un client, ou passer par un cabinet de conseil externe pour par exemple tester des produits et services. Une autre technique prisée est « l’embauche fictive » permettant de faire passer en entretien des employés d’un concurrent. Les anciens employés et stagiaires peuvent aussi fournir des informations internes intéressantes, facile à trouver et contacter sur Linkedin ou Viadeo. Toutefois ces derniers sont souvent astreints à des conditions de confidentialité.

-Obtenir des informations sur un concurrent en externe (en dehors du web)

Les clients et acheteurs (exigeants par nature) peuvent fournir assez naturellement des informations sur les prix, services, détails contractuels ou informations techniques, ainsi parfois que des «rumeurs» au sein de l’industrie, comme un prochain rachat ou une société en difficulté financière. Les fournisseurs peuvent permettre de cartographier la chaîne d’approvisionnement et incidemment de détecter les sources de renseignements les mieux placées, souvent au centre de la chaîne.

Les distributeurs, agents et importateurs, sont aussi utiles car ils connaissent en général particulièrement bien le marché, étant en contact fréquent avec producteurs et distributeurs. Enfin les experts indépendants spécialisés pour un marché, toujours prêts à partager leurs informations, ainsi que des associations, fédérations d’industries et journalistes.

On peut aussi citer les mailings, prospectus, et salons qui peuvent donner des informations en dehors du web.

Parmi les méthodes indirectes classiques, citons l’achat d’un produit du concurrent (à travers un intermédiaire), pour avoir un aperçu concret du processus de fidélisation et de la stratégie commerciale mise en œuvre ainsi que du produit/service lui même.

En conclusion un veilleur interne ou un consultant indépendant ayant pour charge d’effectuer une veille sur un concurrent aura de nombreux moyens à sa disposition, qui devront être compatibles avec les conditions d’objectifs, de délais, et de budget que se fixent l’entreprise, laissant une bonne marge de décision en fonction de la taille du marché et des moyens en interne.

De la Veille Concurrentielle à la Veille Commerciale

14 Avr 2016, Posté par adminviedoc dans A la une, Etudes

Les entreprises opèrent maintenant dans un environnement où l’information est abondante et facilement accessible au public.

Du fait du développement d’Internet, les tendances du marché, la législation, les clients, les fournisseurs, les concurrents, les distributeurs, les lancements et nouveaux développements de produits sont à portée de clic. Les moteurs de recherche, la documentation en ligne, les sites Web, les blogs et les réseaux sociaux fournissent une information d’autant plus accessible que les fournisseurs d’information ont fait des efforts pour favoriser la consultation sur de multiples formats pour s’adapter aux usages (tablettes, mobiles, etc).

Et pourtant…
Malgré cette manne, l’information vraiment précieuse (la plus utile), reste difficile à trouver en ligne.

La veille concurrentielle est tout particulièrement concernée, les informations recherchées étant considérées par la plupart des professionnels comme parmi les plus difficiles à acquérir. Leur collecte nécessite souvent l’accès à un consultant en Intelligence Economique ou à un expert marché, qui saura recueillir les informations directement chez un concurrent ou à travers des sources indirectes.

Les informations techniques (produits ou process) en particulier évoluent rapidement (et restent confidentielles), sont souvent mal documentés et nécessitent donc l’œil d’un spécialiste pour reconstituer l’information. Cette information très technique, spécifique, est donc considérée comme stratégique, et ce faisant d’une réelle utilité pour les décideurs. Mais elle nécessite l’expertise d’un veilleur professionnel spécialisé.

La veille concurrentielle est parfois confondue avec la veille commerciale. C’est cependant un terme plus précis, se référant spécifiquement à l’information glanée sur les concurrents d’une entreprise donnée.

Les_cinq_forces_de_porter

Les 5 Forces de Porter, qui résume schématiquement l’environnement concurrentiel de l’entreprise. Il met en perspective les menaces concurrentielles et fait ressortir les avantages distinctifs de l’entreprise.

La SCIP (Strategic and Competitive Intelligence Professionals, www.scip.org) la définit de la sorte :
« La collecte légale, éthique et l’analyse des informations concernant les possibilités, vulnérabilités et intentions d’une entreprise concurrente. »

La Veille Concurrentielle est en fait un type spécifique de Veille Commerciale. Toute prestation de Veille commerciale devrait toujours inclure des aspects de veille concurrentielle comme partie intégrante du service.

Mais alors qu’est ce que la veille commerciale ?

Le terme « Veille Commerciale » traduit par Wikipedia comme «Market Intelligence» est relativement méconnu en France, et souvent assimilé à un travail d’investigation.

Wikipedia (Anglais) définit la Market Intelligence comme :
« L’information liée aux marchés de l’entreprise, recueillie et analysée spécifiquement dans le but d’une prise de décision en confiance, déterminant les opportunités, la pénétration stratégique, et les données statistiques de développement. »

Tandis que Wikipedia (France) traduit la veille commerciale comme :
« Consistant en la collecte, le traitement et la diffusion des informations sur les produits et les marchés. »

La Veille commerciale consiste donc à recueillir un type d’information facilitant la prise de décision d’affaire. Il comprend la collecte systématique, la capitalisation, l’analyse et l’interprétation des informations sur le marché, mais aussi des concurrents (veille concurrentielle) et des clients d’une entreprise.
Selon l’étude menée en 2008 par DVL Smith et JH Fletchers sur la convergence des enquêtes d’études de marché et de la veille commerciale, il semble que n’étant plus une activité quasi-académique dédiée au processus de prise de décision, elle se concentre désormais sur l’amélioration de la qualité des décisions d’affaires.

En pratique, la Veille commerciale correspond à toute recherche préalable à l’évaluation du marché, conçue pour aider une entreprise à aborder un nouveau marché, améliorer, ou bien confirmer sa présence sur un marché existant. Cela concerne l’analyse du marché, de la concurrence, des produits ou services de substitution et les prévisions de croissance : L’environnement du marché dans son ensemble.

La Veille Commerciale peut être pratiquée par un cabinet de veille et d’intelligence économique, ou bien en interne (cellule de veille). Une fois les données compilées et le rapport rendu, le document est diffusé en interne, généralement auprès de la direction, et parfois de façon informelle.

A ne pas confondre avec la Business Intelligence

La Business Intelligence (BI) (« Informatique décisionnelle ») est aussi un terme parfois utilisé de manière interchangeable avec la Veille Commerciale, à tort. La Business Intelligence en effet se réfère à l’ensemble des informations utilisées par une société pour faciliter sa prise de décision, mais limitées aux données relatives à l’entreprise elle-même, plutôt qu’à son environnement.

La BI inclut donc des données de ventes, de production, des données financières, recueillies en interne, notamment en faisant usage du Big Data, les donnés stockées en cloud. La BI est donc généralement étroitement liée aux indicateurs clés de performance des entreprises (En anglais KPI : key performance indicators).

En conclusion

La Veille commerciale peut être utilisée pour aider chaque décision à laquelle doit faire face une entreprise. L’objectif primordial cependant, est d’aider à la croissance de l’entreprise (pour augmenter ses revenus, bénéfices, ou parts de marché). On parle donc ici d’un certain retour sur investissement (ROI) sachant que le montant dépensé pour la collecte d’information peut générer plusieurs fois ce même montant en recettes et clients supplémentaires, ou éviter à contrario une coûteuse décision d’investissement non rentable.

Les enjeux liés à la veille commerciale sont donc variés :
– S’introduire sur un nouveau marché/extension (opportunités)
– Minimiser le risque de décision d’investissement
– Obtenir un avantage concurrentiel en étant le premier arrivé sur un marché
– Evaluer les besoins des clients pour une offre produits/services adaptée, et élargir ses parts de marché.
– Etre en mesure de proposer des produits ou services sur mesure à des groupes de clients cibles

La surveillance des newsletters pour une veille à 360°

07 Avr 2016, Posté par adminviedoc dans Outils

Il est communément admis que pour une veille à 360°, il convient de surveiller directement les sites internet, les bases de données , les brevets ou encore et surtout depuis ces dix dernières années, les réseaux sociaux.

Or, il existe d’autres sources d’informations auxquelles on ne pense pas toujours. Il s’agit des documents (pdf, word, excel, etc.) et des newsletters.

Indexés par les moteurs comme Google, le contenu des documents est aujourd’hui relativement facile à retrouver. Ils s’affichent d’ailleurs dans les résultats de recherche génériques avec leur propre icône. Des grilles de tarifs, tutoriaux, plaquettes ou catalogues sont par exemple et plus souvent présents au format Acrobat Pdf. Plus rarement, on trouvera des documents World, Excel, Powerpoint, accessibles parfois directement sur des serveurs, en effectuant des requêtes de recherches plus complexes. Ce ne sont donc pas des contenus à proprement parler « invisibles » bien que n’ayant pas la même visibilité que les contenus dynamiques du web, n’étant pas rafraîchis ni optimisés pour le référencement.

Le contenu des mailings échappe par contre totalement à cette surveillance. Dans le cadre d’une veille concurrentielle, une des méthodes les plus utilisées pour obtenir des tarifs est par exemple de passer pour un « client-mystère ». Ces informations rarement divulguées sur un site web vous sont alors transmises par mail.

Mais il existe aussi une manne d’informations qualifiées (ayant fait l’objet qui plus est d’une sélection humaine), bien souvent négligée et pourtant très intéressante dans le cadre d’une veille thématique: les Newsletters (ou infolettres pour nos amis canadiens).

Peu d’outils de veille à l’heure actuelle proposent de surveiller des newsletters, qu’elles soient gratuites ou payantes. Pourtant, les newsletters  peuvent être riches d’informations techniques, commerciales ou encore corporate. Elles peuvent nous en apprendre énormément sur la stratégie commerciale ou la communication d’une entreprise. Elles peuvent être également sources d’inspiration en détectant de nouvelles techniques marketing ou de nouveaux business models.

La seule manière de les obtenir passe par une souscription avec votre adresse mail, parfois par une inscription complète avec l’ensemble de vos coordonnées. Outre le fait d’être chronophage, ce processus peut également générer, vous l’aurez deviné, des sollicitations commerciales non désirées sans parler des spams.

C’est pourquoi Viedoc propose depuis plus d’un an la surveillance des newsletters gratuites avec sa fonctionnalité V-Letter (disponible sur notre outil de veille RSS Monitoring). Et nous sommes heureux de vous annoncer que nous venons d’atteindre le seuil des 1000 abonnements sur plus de 90 thématiques, ce qui représente un volume de près de 100 000 newsletters.

D’autres fonctionnalités tout aussi intéressantes sont à découvrir sur https://www.viedoc.fr/fr/outils-veille

5 conseils pour bien choisir son outil de veille

30 Mar 2016, Posté par adminviedoc dans Outils

En règle générale, avant d’opter pour une solution de veille, trois questions viennent naturellement à l’esprit :

– Quelles sont les fonctionnalités proposées par l’outil ?
– Répondent-elles à mon besoin ?
– Et à quel coût ?

Il arrive parfois que ces questions, certes primordiales, masquent d’autres éléments pourtant essentiels à prendre en considération avant de se décider.

En plus des fonctionnalités et du coût, nous avons identifié 5 autres points qui nous semblent tout aussi importants à prendre en considération avant d’opter pour une solution de veille:

1-Simplicité d’utilisation ?

Cela semble une évidence, mais un outil de veille se doit d’être simple et immédiatement opérationnel pour être utilisable par tous, veilleurs comme non veilleurs.

Ce point est d’autant plus important lorsque l’on souhaite donner une dimension collaborative à la démarche de veille puisqu’il facilitera le déploiement et par là même l’appropriation de la solution par le plus grand nombre.

Tant que l’utilisation de l’outil de veille reste limitée à quelques personnes, il est toujours possible de former ces derniers, mais dès lors que l’on veut étendre le processus de veille à l’ensemble d’une entreprise, ce raisonnement atteint très vite ses limites. Sera-t-il possible de former les centaines, voire les milliers d’utilisateurs potentiels ? Assurément, non !

N’oublions pas qu’un bon outil de veille doit être conçu pour respecter la règle des 3U, à savoir : Utile, Utilisable et Utilisé.

2-Facilité d’administration ?

Nous entendons régulièrement des utilisateurs d’outils de veille se plaindre de la complexité des paramétrages. Ces fameux paramétrages peuvent en effet transformer l’outil le plus puissant en un véritable cauchemar. Le temps de paramétrage devrait donc être un élément quantifiable à intégrer au coût global.

Combien d’entreprises aujourd’hui, se retrouvent à prendre la décision, à contrecœur, de conserver un outil qui ne leur convient pas/plus pour éviter de perdre tout l’investissement qu’ils ont bien voulu donner à cet outil au fil des années ?

3-Qualité (et non quantité) du sourcing?

Parce qu’il est toujours plus pertinent et rassurant d’utiliser un outil dédié, qui connait vos activités, qu’une solution généraliste qui se dit être en mesure de s’adapter.

Le fait d’approvisionner un outil de veille en sources est déjà chronophage, et lorsqu’il n’est pas forcément livré avec des critères correspondant aux vôtres, un long travail de mise en place sera déjà nécessaire, avec parfois un jeu de filtres complexe, avant même de pouvoir disposer de sources à surveiller (ce qui inclue aussi une phase « essai-erreur »), donc un encore long délai avant d’être opérationnel.

D’un autre côté un outil avec des sources qualifiées déjà en place, sur mesure pour chaque client va permettre de démarrer sa veille immédiatement.

4-Evolutivité et coûts cachés ?

Parce que c’est à l’outil de s’adapter à vos besoins, à vos attentes, mais aussi à la culture de votre entreprise et non l’inverse, il convient d’être attentif aux possibilités d’évolution de l’outil et ce, à plus d’un titre.
Serez-vous, par exemple, complètement autonomes dans l’ajout d’utilisateurs, de thématiques, de sources d’informations, et ce, sans facturation supplémentaire ?
L’outil pourrait il être mis en adéquation totale avec vos contraintes budgétaires, la taille de votre entreprise et votre niveau de maturité en matière de veille ?

5-Assistance incluse ?

En optant pour une solution de veille, vous devez aussi penser au « services-après-vente ».
Combien d’utilisateurs se sont rendu compte qu’une fois livrés à l’outil il se retrouvaient toujours seuls face à leurs problématiques sans forcément disposer de conseils pour optimiser leur utilisation et réaliser leurs objectifs au quotidien.
On réalise que des experts en veille seraient les mieux à même pour vous conseiller et vous assister aussi bien lors de l’utilisation de l’outil, qu’avec un accompagnement dans votre démarche de veille (formation, audit et mise en place de structure de veille, prestations intellectuelles sur mesure….)

Conseils pour une curation professionnelle

16 Mar 2016, Posté par adminviedoc dans Digital

Conseils en vue d’une curation professionnelle :

Dans le cadre d’une curation visant à créer et à fidéliser une audience, trois points essentiels sont à retenir :

– Constance de la ligne éditoriale: Le choix des actualités en premier lieu doit être scrupuleux et constant pour ne pas froisser son audience, surtout au début où cette audience naissante ne sait pas encore si le curateur est fiable.

– Constance chronologique: Il est impératif pour fidéliser une audience de respecter les horaires de curation (qui peuvent être optimisés en fonction de sa cible) et une constance de long terme (pas d’interruption si possible).

– Modération éditoriale: Le fait de retravailler systématiquement et radicalement titres et accroches (technique voisine du « link-baiting ») quand elle dépasse l’optimisation peut aussi risquer de tromper son audience, ce qui peut-être contre-productif.

Le curateur professionnel opère généralement en quatre phase :
1-Le curateur identifie les informations et contenus (phase de veille, surveillance ciblée selon le domaine)
2-L’information brute est envoyée sur l’interface de curation
3-L’information est retravaillée le cas échéant (titre, description, insight, image…)
4-L’information republiée peut-être également partagée sur des réseaux sociaux.

En somme, la curation se justifie par le fait d’effectuer une sélection pour son audience, en lui apportant « sur un plateau » les contenus qui vont l’intéresser le plus, avec des réponses précises, un éclairage thématique, ou des informations d’usage pratique. Plutôt que d’écumer le web, les internautes préféreront venir consulter ce mur d’actualités.

Dernier point, et il a toute son importance, il est utile de disposer d’une plateforme ou d’un outil de veille pour effectuer sa curation. Comme le savent les veilleurs, une simple recherche dans un navigateur, même avec des opérateurs booléens, ne va pas être une solution efficace sur le long terme. L’outil servira d’intermédiaire de consultation pour y « brancher » ses sources préférées et éviter pas mal de bruit.

Etude de cas:

Il peut être intéressant de voir comment nous effectuons notre curation en interne. A côté de murs d’actualité comme Scoopit, nous alimentons des murs d’actualités thématiques, que l’on peut retrouver par exemple sur RSS Maritime

Constance éditoriale : Notre objectif était de présenter une actualité quotidienne sur le domaine maritime, en présentant les lancements de produits/services, les actualités majeures et événements de l’industrie, les innovations technologiques, mais aussi les relations avec d’autres domaines (comme l’environnement, les matériaux, l’énergie, etc.).

Récurrence (Constance Chronologique) : La curation est effectuée chaque matin sur la tranche horaire de 9h à 10h, pour laquelle l’audience est la plus réceptive aux actualités selon les études faites sur le sujet.

screen-veille-maritime
Première étape : La veille, depuis l’outil de veille RSS Monitoring. Utilisation du moteur de recherche avec des opérateurs booléens.

Modération Editoriale : Les articles sont en général ré-édités pour les rendre plus percutants et y ajouter une vraie plus-value.

Le titre : Raccourci bien souvent, remanié pour faire ressortir les mots-clés les plus importants ou ceux en accord avec la ligne éditoriale (termes alternatifs).

L’accroche : L’introduction, le premier texte s’affichant est souvent aussi remanié (exemple : Bien des articles commencent par la date et le lieu, repoussant la partie la plus importante pour le lecteur). Il faut penser également à l’efficacité de lecture. Le premier texte démarre parfois directement l’article sans introduction, on préférera alors un résumé efficace.

L’insight : La plupart des outils de curation proposent cette option, qui est la plus importante sans doute dans ce travail d’édition. C’est la vraie valeur ajoutée du processus, la note d’accompagnement personnelle du curateur, qui va en quelque sorte qualifier l’information en fonction des attentes de son audience. Pour un veilleur c’est aussi là que se fait la plus-value de son travail.

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Travail d’édition: Modification du titre, adaptation du texte d’introduction (accroche) et de l’image, travail sur « l’insight »

Concernant les visuels : La partie la plus importante, car au-delà même du texte, c’est la première chose qui va accrocher le regard. Toutefois, c’est un robot qui en général va lire le contenu de la page et délivrer une image récupérée sur celle-ci, bien souvent de manière aléatoire. Il en résulte souvent l’image d’une publicité attenante plutôt que l’image liée à l’article !

Il y a également parfois des copyrights associés, qui ne se transmettent pas forcément lors de la curation. Pour gérer les problèmes de droits d’auteur liés aux images (objet d’un prochain article) il reste deux solutions :

-Soit on utilise une image libre de droit (par exemple en allant sur l’article relatif de Wikipedia) Stock.XCHNG, Openphoto, Stockvault.net,Flickr (avec réserves)etc ;

-Soit on passe par une base de données d’images payante mais Royalty-Free de type Fotolia, Shutterstock, etc.

L’éditeur ici offre la possibilité de la coller directement depuis une URL, mais on pourra éventuellement l’envoyer depuis son ordinateur. Dans ce cas, il peut être utile de la renommer avec quelques mots-clés pour le référencement, vu l’importance croissante de recherche par l’image sur le web.

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Le mur d’actualité RSS Maritime.

Alors que la revue Archimag publiait dans son magazine d’octobre dernier la liste des éditeurs de solutions de veille ayant franchi le cap des dix ans, nous avons trouvé intéressant de se prêter au même exercice mais, cette fois-ci avec les sociétés de conseil en veille.

Et comme Viedoc [dont le cœur de métier reste toujours l’analyse des informations à forte valeur ajoutée par une équipe de consultants experts même si les outils de veille remportent aujourd’hui un réel succès] a soufflé ses 10 bougies elle aussi en septembre dernier, l’opportunité était trop belle pour la laisser passer !

En effet, même si de gros progrès ont été faits dernièrement sur les outils de veille avec notamment l’arrivée de nouvelles solutions plus simples et plus accessibles, il est toujours utile de replacer l’humain et sa capacité d’analyse au cœur du processus.

Il est vrai que la crise économique est passée par là et le métier de veilleur a subi lui aussi de profondes modifications!

Au cours de ces 10 dernières années, un grand nombre de prestataires en veille a tout bonnement disparu, d’autres se sont délocalisés, d’autres encore se sont diversifiés (community management, e-réputation…) ou ont évolué vers d’autres activités comme le financement de l’innovation, et l’accompagnement de projets.

 

2004 : un marché porté par la veille !
En 2004, le marché du conseil en intelligence économique qui regroupait une centaine de cabinets était estimé à 125 millions d’euros. Le segment de la « veille » était alors le plus développé.Dans ce domaine, les principales demandes des clients concernaient de façon classique la « surveillance de leur environnement », c’est-à-dire la veille technologique, stratégique ou concurrentielle.La typologie de la clientèle des cabinets de veille

A elle seule, l’activité « veille » concentrait ainsi 54 % des effectifs des cabinets spécialisés dans l’intelligence économique. Les cabinets présents sur ce créneau étaient structurés en deux catégories : les « spécialisés » et les « généralistes ».Les domaines de compétences des cabinets de veilleLa clientèle de ces cabinets était majoritairement issue des grandes entreprises. Les entreprises privées de 500 salariés et plus représentaient en effet 57 % de la clientèle en intelligence économique, et les pouvoirs publics 20 %.

2004-2014 : l’avènement de l’é-réputation et du collaboratif !
Avec le développement de l’intelligence économique en France, les problématiques de la veille concernent désormais tout le monde : État, collectivités et entreprises de toutes tailles.

De nouvelles exigences ont fait leur apparition avec le décollage de l’e-réputation, la mobilité et le collaboratif. Chacun peut désormais disposer d’outils pour faire sa propre veille, mais la difficulté réside à présent dans l’abondance des sources d’information et des données, ainsi que dans la multiplication des moyens de surveillance du web et de traitement de l’information.

Aujourd’hui le marché de la veille (éditeurs de solutions de veille et cabinets de conseil en prestations intellectuelles) se trouve stimulé par l’e-réputation et la veille commerciale. Une des grandes tendances repose sur le collaboratif avec l’émergence des réseaux sociaux d’entreprise (RSE) qui permettent de partager la veille avec l’ensemble des collaborateurs de la société pour aboutir à une intelligence collective et amélioration de la qualité des prises de décisions.Enterprise Social NetworkLe Groupe Serda avait déjà fait ce même constat dès 2010. La croissance du marché de la veille était déjà portée par les activités d’e-réputation (+32% sur l’année) et les activités de veille stratégique (+13%) tandis que les activités de veille technologique avaient souffert d’une baisse de 11,7%. Ces tendances se sont confirmées par la suite. En effet, d’après une étude de Press Index, les recherches en e-reputation sur les réseaux sociaux ont augmenté de 37% de 2011 à 2012, et de 16% sur le web éditorial.

 

Ainsi, au moment où l’enjeu de la veille en temps réel tend à faire oublier l’importance de l’analyse à forte valeur ajoutée, la veille semble se détourner de la R&D pour se rapprocher du marketing.

Il y a quinze ans, la veille technologique représentait 80% des études. Aujourd’hui, la veille technologique se fait plus discrète. Selon une étude récente sur les pratiques européenne d’intelligence économique (CiMI.com 2014), les veilleurs et analystes travaillent au profit du service marketing à 38% alors que le service R&D ne représente plus que 4%. De là, à faire le lien avec la baisse de nos entreprises au palmarès de l’innovation, il n’y a qu’un pas !

Avec le recul de la veille technologique et une offre d’outils qui revendiquent des pseudo-capacités d’analyse, n’est-on pas en train de perdre de vue la compétence métier. La question doit être posée.

Une chose est sûre, ne pas prendre le risque d’innover en temps de crise est un grand risque. Bien que la réduction d’un budget alloué à la R&D ait des effets positifs à court terme, les risques encourus pourraient être importants à moyen et à long terme pour une entreprise. En effet, le ralentissement dans le lancement de nouveaux produits pourrait déboucher sur le vieillissement des gammes de produits, et par conséquent, une perte inéluctable des parts de marché, car les clients opteront pour des marques plus novatrices.

In fine, c’est l’image de marque qui se trouve altérée, et à la fin de la crise, l’entreprise aura beaucoup de mal à rattraper son retard en termes d’innovation. Il est donc fort à parier que cette baisse de l’activité de veille technologique dans les entreprises n’est que temporaire, et probablement due au manque de visibilité des dirigeants quant à la sortie de crise.

Des perspectives de développement en France
Dans le Global Market Intelligence Survey 2013 menée par RV Conseil avec l’ensemble du réseau Global Intelligence Alliance, la France apparait comme largement en dessous de la moyenne mondiale en termes de dispositifs de Market Intelligence. Seulement 39% des entreprises en France disposeraient déjà d’un dispositif formel de MI, contre 68% au niveau mondial.

Aussi, même si les prestataires de services sont confrontés depuis quelques années à un ralentissement économique dû à la crise, il existe un potentiel de développement significatif pour ce marché…